Cartagena de Indias du 1 mai au 6 mai 2013

Après environ trois jours et trois nuits d’une navigation un peu plus tranquille que d’habitude, nous longeons les côtes de la Colombie

pour enfin arriver à Cartagena de Indias le mercredi 1er mai à six heures du matin.

A l’une des entrées de la baie se trouve un mur immergé, destiné à protéger la ville des invasions, les navires qui ne connaissaient pas cette particularité, s’échouaient sur ce mur et ne pouvaient donc entrer. Passer sur ce mur nous ferait gagner beaucoup de temps, mais nous ne savons pas exactement quelle en est la hauteur…finalement, Sayann passe le premier et peut rassurer Beltzha quant à la profondeur : 3,30 m au sondeur.

Nous retrouvons Cata Quatre déjà au mouillage depuis quelques heures. A plusieurs reprises, nous jetons l’ancre mais à chaque fois celle ci dérape et n’accroche pas ! Les trois garçons vont alors se renseigner sur d’éventuelles places dans la petite marina du Club Nautico.

C’est ok ! il y a trois places, mais ici la façon de se mettre à quai est un peu particulière. On appelle un plongeur qui doit accrocher nos amarres avant au fond de l’eau…. C’est ensuite au tour d’un électricien qui se présente pour nous brancher l’électricité au ponton, après avoir démonté notre prise et fait un raccord qui ferait pâlir un professionnel  français.  On se sent d’un coup dans un autre monde… un monde que l’on va beaucoup aimer…

Ici les formalités de douanes ne se font que par l’intermédiaire d’un prestataire qui prend tous nos documents et nous les rapporte quelques heures après avec un joli visa valable 90 jours.

A toute première vue, Cartagena de Indias est une ville bordée de hauts immeubles modernes, 

mais les vieux murs d’un petit fortin nous laissent imaginer ce qui se cache, au fond de la baie, dans la vieille ville.

Les bateaux bien arrimés, nous partons à pied vers ces vieux murs qui nous attirent et là, nous découvrons une Carthagène de toute beauté ! Une ville aux couleurs chaudes,

aux ruelles pleines de charmes, aux places accueillantes et bruyantes, aux calèches qui promènent les touristes
…












nous nous sentons bien dans cette ville et  ce n’est qu’un début...

Les deux jours suivants, c’est à vélo qui nous découvrirons la ville plus en détail, nous tombons sous le charme!

Carthagène est belle, vraiment belle ! Les porches des maisons sont de toute beauté, ornés de heurtoirs tous plus beaux les uns que les autres ;

derrière chaque porche on peut entrevoir des cours intérieures magnifiques ; nous faisons les curieux… c’est souvent, et toujours avec  beaucoup d’amabilité, que les gardiens nous laissent entrer, que ce soit à la Sécurité Sociale,
  à l’hôtel Santa Clara ou ailleurs.

La plupart des bâtiments sont de couleur ocre ou orange.

Le mélange des couleurs n’effraie personne  et les rues sont d’une gaité communicative. Les places se succèdent et ne se ressemblent pas : Certaines grandes, désertes, majestueuses et un peu austères,

d’autres petites, plus intimes, plus fréquentées ; chacune d’elle a son propre charme et je ne me lasse pas d’y passer et d’y repasser.

Au cour de notre promenade, nous découvrons de superbes monuments, de magnifiques églises et je réalise à quel point j’étais « en manque » de vieilles pierres et d’histoire.

Depuis notre départ de Guadeloupe, c’est la première fois que nous pouvons nous extasier devant des monuments chargés d’histoire.

 Les colombiens sont chaleureux, souriant et très serviables.

La chaleur qui règne ici est étouffante, lourde et humide ! Un paradis pour les moustiques qui viennent nous attaquer mais malgré cela, j’adore !

Nos trois jours en vélo dans la ville nous ont amenés à rouler sur la rue principale au milieu d’une multitude de voitures, bus, taxis !  Ca débouche de partout, ca roule comme des malades, ca klaxonne sans arrêt. Il m’arrive de me demander ce que je fais là au milieu de ce joyeux b…….. sur mon petit vélo pliable.

Malgré tout, ce pays semble beaucoup plus sûr que nous le pensions. D’après ce que nous avons pu entendre, il n’y a aucun soucis partout où l’on peut aller, mais si par contre il y a une insécurité quelque part, les routes seront fermées par l’armée et ni vous ni moi ne pourrons nous y aventurer.

Incroyable de voir comme, même en ville, la police est présente, sans parler des innombrables sociétés de surveillance.

J’aurais tellement voulu vous envoyer des cartes postales de Colombie, malheureusement, Paul et Octave ne pourront pas en ajouter une de Colombie dans leur collection ! Eugénie non plus ! Désolée, mais ici, bien que ce soit à peine croyable, pas de service de poste public, pas de facteur, pas de boite aux lettres … et du coup pas de carte postale à vendre. On se sent au bout du monde et dans un autre monde !

Demain nous allons quitter la belle et séduisante Cartagena de Indias pour voguer vers une escale bien différente, les San Blas . Tous les gens qui sont passés par là semblent très marqués par cette escale. J’attends d’y être pour vous donner nos impressions et même si je regrette déjà de quitter la Colombie, il me tarde aussi d’être aux San Blas…