Le Port de départ

Le Port de départ

jeudi 30 mai 2013

LE canal de Panama (26 et 27 mai 2013)

Chaque jour, chaque nuit les orages sont toujours aussi impressionnants! il pleut averse, des grosses gouttes s'écrasent contre les hublots, les éclairs nous éblouissent, ils embrasent le ciel, le tonnerre gronde sourdement, très très fort, mais nous choisissons les deux seuls jours de beau temps pour traverser le canal... non, honnêtement notre choix de la date de passage n'a rien à voir avec le temps mais la chance qui accompagne Vincent y est peut être pour un petit quelque chose...


Bref, après l'arrivée de Joël, le premier équipier de Cataquatre, quelques effets personnels dont des kways vite pliés dans un sac et nous retrouvons  Chloé, Vincent, César et Joël pour LA traversée du Canal de Panama!! En effet il a été demandé à Vincent de se présenter à 14 heures à la zone d'attente de passage du canal, une fois là bas on nous prévient par radio que le pilote arrivera à 15 h!














Car pour vous expliquer en quelques mots: pour traverser le canal, un bateau à voile doit avoir à son bord, le capitaine (en l'occurrence Vincent), quatre équipiers, un à chaque coin du bateau (Chloé, Joël à tribord et Xavier et moi à babord) et un pilote qui connait le canal et nous indique les manoeuvres à réaliser.
Le bateau est protégé par tous ses parebattages et par des pneus; on doit aussi avoir à bord quatre très longues amarres. Le plus simple pour avoir tout le matériel nécessaire est de s'adresser à un prestataire qui s'occupe de tout!

Arrivée du pilote
Cataquatre est fin prêt pour accueillir le pilote à 15h et en avant pour l'aventure, ou du moins pour une toute nouvelle expérience qui a tout de mythique....




Le pilote et le capitaine













Le canal se compose de trois écluses pour monter jusqu'au lac Gatun où nous passerons la nuit au milieu des crocodiles et des singes hurleurs puis le lendemain trois autres écluses pour descendre jusqu'au.....Pacifique!

les crocodiles sur la berge

Avant de partir on ne sait pas comment on va être placé mais inutile de vous dire qu'on côtoit les plus gros cargos et qu'un voilier est tout petit mais tout tout petit à côté de ces énormes immeuble flottants, même un catamaran!!!







A l'abord de la premiere écluse, nous passons devant les travaux de construction du deuxième canal, plus large et  qui devrait être opérationnel en 2015 pour le transit des plus gros bateaux.





A la dernière minute le pilote nous indique que nous serons à couple d'un petit remorqueur et juste derrière un énorme cargo....








finalement c'est une bonne place pour cette première partie car c'est le remorqueur qui fait tout le travail, nous n'avons qu'à nous accrocher à lui à chaque écluse...









et cela nous permet de voir comment les choses se passent... très lentement, très doucement...










le cargo devant nous
toutes mes appréhensions s'envolent quand je réalise que rien ne va être fait dans l'urgence ou dans le stress...









les portes se ferment










Vue de la deuxième écluse 

























Nous passons donc les trois écluses montantes.....

















J'y vais..... J'y vais pas ???


Par un temps merveilleux nous arrivons sur le lac Gatun, après un beau saut de Joël qui nous amarre sur la bouée...









le pilote est récupéré par sa pilotine; ensuite, malgré les crocodiles nous ne pouvons pas nous empêcher de ..... nous baigner! 
oui je sais il est recommandé de ne jamais se baigner dans le lac Gatun, et ce n'est pas très sérieux, mais tellement agréable de se rafraichir dans une eau douce et vivifiante!

Comme toujours, Chloé fait bien les choses et nous apprécions un bon apéritif suivi d'un délicieux dîner!

Lendemain matin, 6h! le nouveau pilote arrive et hop hop hop!! on repart! pour traverser le lac Gatùn



Cette traversée est de toute beauté surtout par un si beau matin, elle dure cinq heures, cinq heures durant lesquelles on ne cesse de s'émerveiller! d'autant que le pilote nous fait passer par le Banana channel
qui n'est pas le chenal des gros cargos mais un beau chenal annexe,












ce n'est que plus tard que nous retrouverons le canal principal et ses cargos énormes que l'on croise à quelques mètres !










Nous croisons aussi quelques crocodiles en vadrouille .....









Nous revoilà aux écluses descendantes, et cette fois ci nous serons seuls de chez seuls dans les trois écluses, chose plutôt rare mais il va falloir travailler plus qu'hier!

ça c'est avant le boulot....







qu'à cela ne tienne, nous voilà chacun à notre place et opérationnel pour recevoir les toulines du personnel du canal, les accrocher à nos amarres et surveiller la tension au fur et à mesure que l'eau se vide de l'écluse!



















































































Encore deux autres portes














et nous voilà passant sous le pont des Amériques et dans le .....Pacifique!


A peine arrivés au mouillage de Balboa Yatch club, nous fêtons cet évènement comme il se doit..... au champagne!
















Merci encore à Chloé et Vincent de nous avoir si gentiment accueillis et de nous avoir permis de partager ces si bons moments avec eux! cela restera un sacré souvenir! décidément les rencontres de bateau sont souvent courtes mais tellement fortes!






Il est temps de nous dire un au revoir ému et nous promettant de nous revoir puisque ils continuent leur route pour la Nouvelle Calédonie et nous repartons en taxi pour Shelter Bay!


















Chloé et Vincent en route pour le futur!!


Le lendemain ce sera les adieux avec Beltzha qui seront aussi émouvants, chacun prend une route différente mais les ponts ne sont pas coupés pour autant et nous resterons proches les uns des autres! c'est ça le principal!

Départ de Beltzha

Je vais bientôt mettre ce blog en stand by puisque nous faisons sortir le bateau de l'eau vendredi 31 mai pour le mettre au sec pendant 7 mois!
Dès vendredi nous partons pour Panama city où nous venons de retenir un hotel pour profiter de la ville surtout de la vieille ville pendant quelques jours avant de nous envoler vers vous! Nous avons eu des nouvelles de Heidi et Lorenzo sur Don Quijote, nous allons les retrouver dimanche à Panama pour un bon dîner ensemble!

Mais je vous raconterai Panama City..... même à pied, sur la terre ferme...





dimanche 26 mai 2013

Shelter Bay, Colon, Panama

Seulement quelques heures de navigation nous séparent du mouillage de Linton se situant à coté de Panamarina. Après un appel radio à la marina, nous sommes fixés : il faut attendre au mouillage mardi matin pour voir les propriétaires qui nous diront s’il reste de la place pour y laisser Sayann… qu’à cela ne tienne, le mouillage est très dépaysant !!






Entre deux montagnes de jungle nous pouvons voir et entendre les singes hurler,









T'as de beaux yeux.. tu sais?



admirer les yeux d’un chameau, 
ah non pardon un dromadaire.. enfin celui qui a une bosse, un peu perdu sur la plage, mais malheureusement la présence de crocodiles nous interdit toute baignade !










En annexe, nous allons voir la marina, 










pour cela il nous faut trouver une entrée dans la mangrove, ce qui n’est pas chose aisée, puis la promenade est superbe, nous traversons la mangrove, passons sous un petit tunnel de branches entrelacées pour enfin arriver à une petite marina bien à l’abri !







Lundi matin, Cataquatre repart à Colon sous des trombes pendant que nous attendons mardi pour rencontrer Sylvie


Dès 8 heures le mardi, une petite escapade en annexe au milieu de la mangrove nous amène à Panamarina où Sylvie est désolée de nous dire qu’il ne reste plus de place !

Nous repartons donc pour Colon, au moteur, où nous retrouverons Beltzha et Cataquatre à Shelter Bay.


La zone de mouillage devant l’entrée du canal est impressionnante, des dizaines de cargo énormes attendent ! 















nous nous sentons si petits !!


Ici, il fait très chaud, enfin plutôt très lourd, étouffant et tellement humide ! forcément, sur un bateau, tout cela prend plus de proportions qu’à terre, ce sont les joies de la vie à bord !!!! les draps sont plus qu’humides, les odeurs d’humidité se font sentir, les moustiques s’en donnent à cœur joie….

Après beaucoup de comparaison de prix , de commodités, d’avantages et d’inconvénients, nous nous décidons finalement à laisser le bateau ici, à Shelter Bay mais à sec ! Tout se précipite alors, car avec le temps qu’il fait, les copains qui s’en vont, le prix élevé de la marina nous n’avons pas besoin de tarder à rentrer à Bordeaux ! nous nous laissons le temps de ranger le bateau (plier les voiles, changer la capote etc…), de traverser le canal sur Cataquatre, de passer quelques jours de tourisme à Panama City et reprendrons donc l’avion le 6 juin pour arriver à Mérignac le 7 en fin d’après midi !


Aujourd’hui, dimanche 26 mai, nous allons rejoindre Chloé, Vincent, César et leur nouvel équipier Joël pour vivre une nouvelle expérience : traverser le mythique canal de Panama !!

vendredi 24 mai 2013

Les San Blas du 7 mai au 19 mai 2013



Cela ne fait que vingt quatre heures que nous sommes aux San Blas et je sais déjà que nous ne sommes pas prêts d’oublier cette escale…… Mais peut être pas pour les mêmes raisons que les guides touristiques ou que quelques avis lus dans d’autres blogs.

Mais commençons par le commencement...
Nous avons passés le lundi à Carthagène afin d’attendre que le préposé à la douane nous rapporte nos passeports puis, vers dix huit heures, nous pouvons enfin quitter le port avec l’aide du même plongeur qui nous détache. 
Viennent ensuite deux nuits et quasiment deux jours de navigation poussive. Un bon début au génois et le reste au moteur pour finir avec le courant dans le nez. Pas top ! 
A l'occasion, nous croisons une baleine...que nous avons presque pu caresser, mais nous la laissons poursuivre sa route ... 

En plus nous ne sommes jamais complètement à l’aise à pouvoir rester des heures en bas dans le carré, je suis dans un état un peu nauséeux, mais pas trop non plus, je peux recommencer à lire après la première nuit, mais seulement allongée !
Les quarts de nuit restent pour moi un immense plaisir ! Je ne saurais jamais vous décrire ce que l‘on ressent, en tout cas ce que je ressens (nous ne sommes pas tous dans le même cas) quand je me retrouve seule, sous cette voute étoilée et sur cette immensité d’eau. Quelques frayeurs dues à un cargo qui passe un peu trop près de nous ou à des lumières que l’on n’arrive pas à localiser vraiment  viennent ponctuer nos quarts.
Nous arrivons enfin aux San Blas, sous des trombes d’eau. Vous savez ? Ces cordes de pluie chaude qui vous trempent en une minute !











Nous jetons l’ancre devant l’ile de Porvenir, la seule dotée d’un bureau d’immigration.












A peine arrivés, trois femmes Kunas à bord d’une belle pirogue taillée dans un tronc, viennent nous proposer leur Molas (tissus superposées découpés et cousus ensemble puis quelquefois brodés).


















Nous trouvons les prix élevés, on nous avait en effet conseillé de nous munir de petites coupures de un dollar, mais là on ne parle que de vingt dollars, nous déclinons leur offre.
Il est maintenant temps de faire l’entrée dans le pays de Panama et là : première douche froide quand le responsable nous annonce qu’il faut d’abord payer cent vingt dollars pour un visa de six mois… les guides touristiques disent pourtant qu’il n’y a pas de visa à Panama ! et le monsieur nous avertit dans un Espagnol difficile à comprendre qu’il nous faudra aussi payer demain un permis de navigation !... mais nous n’avons plus beaucoup de dollar ! Qu’à cela ne tienne, il prendra des euros…
Toujours sous des cordes et un orage carabiné, nous reprenons notre annexe avec Gwendoline, Laurent et Lilou pour retrouver nos bateaux respectifs. Derrière le manteau de pluie on peut voir Beltzha… Mais ou est Sayann ?... Nous réalisons en un seconde que l’ancre a dû décrocher et le bateau est parti… 
et derrière lui, juste derrière, à quelques mètres, les rochers affleurent l’eau… 
Ah si cette annexe pouvait aller plus vite ! le moteur donne ce qu’il peut…On a tous envie d’arriver vite au bateau et d’éviter une catastrophe. « Le bateau flotte » crie Laurent ce qui signifie « il n’est pas échoué »… pas encore!!. Nous sommes trempés jusqu’aux os, le tonnerre continue à gronder avec force quand enfin nous atteignons la plage arrière de Sayann, les garçons sautent littéralement sur le bateau, Laurent à l’ancre, Xavier à la barre… Sauvés !!! Le bruit de la pluie est si fort que nous n'entendons pas si le moteur a démarré et il faut s'y reprendre à plusieurs fois...
Nous regardons les gros rochers juste derrière nous et poussons un ouf de soulagement.  Heureusement, l’ancre s’était accrochée à un rocher et avait empêché le bateau de reculer d’avantage. 
Nous rejetons l’ancre au mouillage, nous sommes trempés, nous avons presque froid et seuls plusieurs rhums pourront nous remettre d’aplomb. 
La nuit se passe bien quoi qu’elle soit rythmée par des coups de tonnerre d’une force incroyable. (Nous apprendrons par la suite que dans un mouillage voisin, deux bateaux ont pris la foudre). 
A écouter un indien rencontré sur l’ile, « aux San Blas on peut se laver à chaque changement de lune » Il nous a annoncé de la pluie encore pour demain et, la nouvelle lune arrivant, le temps s’arrangera. Nous le croyons sur parole. 
Outre les coups de tonnerre, la nuit sera ponctuée par la surveillance de capitaine qui a maintenant une peur constante de décrocher. 
Apres le petit déjeuner, je le vois soucieux sur le pont … « on se rapproche beaucoup de Beltzha,  cela n’est pas normal… » et encore un décrochage ! un ! 
On se cogne doucement car on est tous sur le pont à pousser l’autre bateau… et il pleut, il pleut des cordes. 
Nous repartons mouiller un peu plus loin se jurant d’acheter une nouvelle ancre dés que possible. Il faut vous préciser que nous avons une ancre plate qui n’accroche pas forcement bien sur les herbiers à la différence d’une ancre charrue.
Nous pouvons alors repartir à terre pour … payer à nouveau. Encore cent quatre vingt treize dollars pour le droit de navigation qui est valable un an puis un petit indien nous attend dans le bureau d’à coté pour nous faire payer le Congrès Kuna, encore trente dollars ! 

Nous sommes dépités. Nous pensions arriver au bout du monde et na pas avoir à y faire de dépenses, or c’est l’entrée d’un pays qui nous a couté le plus cher.



Dans l’après midi, nous partons à la découverte d’une autre ile plus peuplée. 










Quelques indiennes nous accueillent en nous proposant leurs Molas et bracelets divers.














Nestor arrive et nous fait visiter son ile, sa maison, l’école, la sale des rituels où nous apercevons un indien Kuna  danser au milieu d’une assemblée etc.

Je ne peux pas dire que je m’y sente très bien car nous avons un peu l’impression de violer l’intimité de ces gens.


Et puis le fait qu’ils nous proposent sans arrêt leurs Molas et leur bracelets me gène.

Les indiens kuna sont majoritairement petits, nous sommes surtout impressionnés par les mollets des femmes qui semblent si fins, ornés de bracelet de perles oranges.








Elles portent des cheveux courts, coupés un peu « au bol » et ont une sorte d’anneau dans le nez et quelquefois un tatouage qui partage leur visage en deux. Elles ont souvent un air un peu dur et ne sont pas très souriantes, ni joyeuses. Je voudrais bien savoir ce qu‘elles pensent des ces touristes qui les regardent avec curiosité, à part qu’ils sont un gros porte monnaie à eux tous seuls.





La pluie n’arrête pas ! Tout est mouillé ou très humide…


rien ne sèche et le degré d’humidité dans le bateau est de quatre vingt pour cent. A la radio, nous avons des nouvelles de Cataquatre, ils sont dans un autre mouillage pas loin et ont essuyé un bel orage pendant la moitié de leur navigation.


Le lendemain, nous partons pour les East Lemon où nous passerons une nuit.
Quelle n’est pas notre surprise d’y trouver un bateau avec un pavillon basque ! Peyo d’Hendaye vient nous faire un rapide coucou avant de repartir. Le jour suivant nous allons rejoindre Cataquatre aux Cayes Hollandaises.





Nous sommes heureux de retrouver Chloé, Vincent et Cesar et grace à eux, nous rencontrons les équipages des autres bateaux du mouillage : Scott et Tracy les australiens, Heidi et Lorenzo mexicains qui, comme Peyo, nous parlent de Panamarina, une petite marina tenue par des français où ils laissent leur bateau plusieurs mois. Cela nous intéresse et nous décidons de nous y arrêter en allant vers Colon. Ce serait aussi sympa d’y retrouver Heidi et Lorenzo et leur chien Placido.
Les journées se passent tranquillement : lecture (je suis en plein Millenium et n’arrive pas à m’en décrocher), chasse sous marine,
snorkeling,











découverte des iles alentour, pots chez les uns et les autres, un peu de gym aussi que j’ai tendance à laisser tomber ces derniers jours, mais il faisait si chaud !





















































Ce matin, 15 mai 2013, nous quittons les Holland Cays pour aller à Porvenir mais Lorenzo nous informe que des orages sont annoncés pour demain. La sortie faite (nous sommes encore allégés de dix sept dollars), nous décidons de rester encore sur les San Blas, le temps que les orages passent, alors que Beltzha reprendra sa route pour Colon.
Cataquatre nous suit au mouillage des Lemon. 
Une fois de plus, notre ancrage ne s’avère pas fiable . Vincent nous propose sa deuxième ancre et après un changement un peu difficile (je vous passe les détails de la manille rouillée qu’il faut scier, de la vis perdue au fond de la baille, de Xavier qui s’esquinte la jambe) bref au bout d’un moment, amarrés derrière Cataquatre, l’ancre est changée et nous allons mouiller un peu plus loin, l’esprit plus tranquille. Merci Chloé et Vincent!















Ici, nous aurons la chance de pouvoir faire un tout petit peu de Wifi et de prendre quelques nouvelles. Mais le lendemain, agacés par le bruit du générateur sur l'ile et des travaux sur l'ile d'en face, nous partirons au mouillage de l'ile de Chichimé...où, une fois de plus, au petit matin, nous serons obligés de reposer l'ancre un peu plus loin, suite à un déplacement non prévu pendant la nuit.
Apres une deuxième nuit sans problème, nous partirons au petit matin en direction de Panamarina, voir s'il y a de la place pour y laisser le bateau....