Après un voyage sans aucun soucis pendant lequel je n’ai
rien vu passer, pour ma part je pourrais
même parler aisément de téléportation, nous retrouvons enfin notre
Sayann !
L’inspection des lieux nous rassure puisque le bateau est
aussi propre que nous l’avions laissé ! Pas une trace de moisi ! Pas
une odeur désagréable ! Même pas de nettoyage à faire !! Que du
bonheur ! (je pense quand même que le fait d’avoir passé tout l’intérieur
au vinaigre blanc n’est pas étranger à ce résultat…) Bien sûr, le pont
nécessite un bon nettoyage que le personnel de la marina s’empressera de faire.
A peine arrivés, nous retrouvons nos amis de Clown, Lucien
et Françoise, déjà là depuis quelques jours ; on n’a vraiment pas
l’impression de s’être quitté depuis huit mois et le bar de la marina nous accueille
comme de vieux habitués.
Petite île sur le Rio |
Comme chaque année, il nous faut toujours quelques jours
pour nous habituer au climat, à la chaleur, à l’humidité, aux moustiques, mais
heureusement les nuits sont agréablement fraîches et nous rattrapons vite le
décalage horaire.
Cela fait maintenant quinze jours que nous sommes ici et,
bien que nous ayons l’impression de ne pas avancer, les choses se font petit à
petit, très petit à très petit et chaque soir je peux rayer une ligne sur ma
liste (j’adore !!!)
Nous avions oublié qu’ici le temps n’avait pas la même
signification qu’en France, ou du moins pas la même importance, que passer
trois heures trente à chercher un malheureux boulon était normal et qu’après
tout cela n’était pas bien grave…
Nous retrouvons avec
beaucoup de plaisir la vie grouillante de Fronteras, nous nous sentons chez
nous ici…l’explosion de bruits, de couleurs, la chaleur écrasante, les bouilles
souriantes des guatémaltèques, les énormes camions qui nous frôlent, les
rabatteurs de bus qui hurlent dans la rue, l’odeur du poulet qui grille le long
de la rue principale, d’autres odeurs moins agréables, la nonchalance des gens,
une affichette qui nous fait rire…tout cela rend le village particulièrement
attachant et vivant , c’est le moins qu’on puisse dire, mais la misère est aussi bien présente … Elle
fait malheureusement partie du tableau…
Parmi nos soucis à régler, il y a le moteur de l’annexe qui ne veut plus démarrer et sans annexe, tout est compliqué. Heureusement Lucien nous amène chez le mécanicien, notre moteur sous le bras… mais après vérification, notre bon vieux Mercury est bien mort et, après plusieurs jours de recherche, nous le remplaçons par un Yamaha 4ch flambant neuf !
Les choses deviennent alors plus simples, nous sommes enfin
libres d’aller au village quand bon nous semble. Je ne vais pas vous dire que
la vie dans un bateau à sec , dans une marina en gros travaux et où les
moustiques nous assaillent dès la tombée du jour soit des plus agréables… vous
nous imaginez peut être sous les cocotiers ou navigant sur les eaux turquoises
… non détrompez-vous, cela viendra en son temps et le plus vite sera le mieux ,
mais pour le moment nous évoluons au milieu des pelleteuses qui creusent à
quelques mètres de nous, des rouleaux compresseurs qui aplanissent tout autour
de nous, sur de la terre que la pluie de ces deux derniers jours a rendu plus
que boueuse…
ce n’est pas vraiment la joie et par moments on se demande ce qu’on fait ici…et puis on nous change de place pour mettre le bateau sur le béton, c’est mieux côté boue mais moins bien côté chaleur… on ne peut pas tout avoir…
ce n’est pas vraiment la joie et par moments on se demande ce qu’on fait ici…et puis on nous change de place pour mettre le bateau sur le béton, c’est mieux côté boue mais moins bien côté chaleur… on ne peut pas tout avoir…
Heureusement il reste
les apéros avec les copains (bien qu’on soit beaucoup plus sobre… enfin pour le
moment…), les conseils qu’on va glaner
chez les uns ou chez les autres mais petit à petit les bateaux se font mettre à
l’eau, c’est le tour de nos amis Clown qui, après quelques soucis de passe
coque provoquant des allers à l’eau et des retours à sec puis à l’eau puis…..
enfin bref ils sont partis eux aussi !
Bientôt notre tour, nous sommes quasiment prêts à partir
mais nous devons changer de compagnie d’assurance et sommes donc obligés
d’attendre les diverses propositions … cela prend du temps et cela semble
long , nous serions tellement mieux sur l’eau… Alors on essaie de s’occuper,
les journées passent tranquillement sous la chaleur… Xavier en profite pour
réparer les vélos
et ceux qui me connaissent savent qu’il m’est difficile d’avoir du temps de libre sans prendre une aiguille à coudre, sans sortir ma machine à coudre ou sans sortir mon tapis de gym… qu’à cela ne tienne… je reprends mes smocks, je fais des housses de coussins et j’essaie de m’entretenir un minimum…
et ceux qui me connaissent savent qu’il m’est difficile d’avoir du temps de libre sans prendre une aiguille à coudre, sans sortir ma machine à coudre ou sans sortir mon tapis de gym… qu’à cela ne tienne… je reprends mes smocks, je fais des housses de coussins et j’essaie de m’entretenir un minimum…
Je ne vous ai pas montré ? j’ai fait refaire les
housses de coussins du cokpit… magnifiques ! Merci encore à Eric pour ce
joli tissu qui rend super bien ! l’année prochaine ce sera le tour des
coussins du carré ….
Le programme de navigation commence à prendre forme… Nous
savons déjà que nous devons être à Cuba le 26 mars date à laquelle des amis
bordelais nous rejoignent. Mais vous les connaissez !!! Ils sont déjà
venus sur le bateau il y a deux ans ! Hélène, Christophe, Quitterie et
Alain ! Et bien vous les retrouverez bientôt sur Sayann !
Certains de nos enfants font aussi des projets pour venir
naviguer avec nous, mais ce n’est pas facile de donner rendez-vous à qui que ce
soit… nos navigations dépendent tellement de la direction du vent !!!
Le temps commence à sembler long ici, le moral n’est pas au
plus haut et nous avons besoin de nous
changer les idées… Pourquoi ne pas partir quelques jours faire un peu de
tourisme dans le pays ? C'est à ce moment là de nos projets que les compagnies d'assurance commencent à se réveiller... alors nous ne partons plus, nous lavons le linge, faisons des marchés et projetons de demander une mise à l'eau samedi ou dimanche...enfin nous voyons le bout de notre séjour à terre et nous sommes plus qu'impatients de partir naviguer....
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