SAYANN: Belize, Avril 2014

Il y a encore quelques temps je ne savais même pas que le pays du Bélize existait !!!

Pas facile de se construire entre deux pays tellement chargés d’histoire comme le Mexique et le Guatemala, bien que dans les faits, de près ou de loin, le Bélize ait toujours partagé leurs coutumes !

Mais ce qui m’a le plus marqué au Bélize , ce sont ses eaux magnifiquement turquoises et transparentes…

jamais nulle part ailleurs je n’en ai vu d’aussi belles ! et je comprends maintenant pourquoi ce pays de mer et de cayes (petites iles souvent faites de mangrove) est si attrayant aux yeux des passionnés de plongée, de fonds sous marins ou de poissons coralliens !

L’étape « Bélize » aura été marquée pour nous par l’arrivée de Grégoire,

le début d’une amitié avec Christine et Dominique de Ranita et des crampes aux fesses tellement on les a serrées lors de passages, de nombreux passages à….. 1m40 au sondeur (alors que le tirant d’eau du bateau est de 1m80…..)

Mais revenons à notre arrivée à Bélize, à San Pedro plus exactement, où nous nous acquittons de nos droits d’entrée aux bureaux de douane et d’immigration . C’est là que nous apprendrons qu’il est maintenant possible de faire la sortie du pays à Punta Gorda, ce qui modifiera un peu le cours de nos escales ! A San Pedro nous retrouverons Christine et Dominique qui nous donneront de judicieux conseils, en habitués du coin qu’ils sont, conseils qui nous aideront à établir un planning plus précis des prochains jours de navigation.

Les eaux qui nous entourent sont vraiment superbes mais le mouillage en lui même est assez bruyant, à cause du passage incessant des nombreux bateaux de plongée !

San Pedro

Nous resterons donc là peu de temps afin de partir découvrir notre prochaine destination : Caye Caulker… mais pour arriver à cette étape suivante il nous faut rester à l’intérieur de la barrière de corail… et passer sur de nombreux hauts fonds ! alors nous allons au moteur, tout doucement car même si nous touchons cela ne sera pas dramatique, le sol est en sable… tellement doucement que Ranita nous rejoint pour savoir si nous avons besoin d’aide… « non non, nous ne sommes pas plantés ! », juste les fesses très serrées, nous croisons les doigts pour que ça passe à 1m40 au sondeur… et ça passe !!

Nous rejoignons donc Caye Caulker,

adorable petite île, pleine de charme bien que très touristique, avec ses rues en sable sur lesquelle Xavier aime bien se vautrer pendant que le wifi me permet de vous faire un petit coucou...

son wifi dans 2m carrés de Starbucks (eh oui même à l’autre bout du monde…) bref, un coin très attachant où nous partagerons quelques soirées bien sympathiques avec l’équipage de Ranita !

Sur les conseils de Dominique, nous n’irons pas à Belize City avec notre bateau pour chercher Grégoire mais prendrons plutôt le ferry qui dessert la capitale avec régularité ! Vingt quatre heures de retard…. Et enfin nous allons accueillir Grégoire le 31 mars à l’aéroport de Bélize city .
Cela fait un temps fou qu’il n’est pas venu sur le bateau, d’ailleurs vous n’avez jamais eu l’occasion de le voir dans ce blog… Nous sommes d’autant plus heureux de le retrouver dans ces conditions !

Ferry retour et le voilà vite mis dans l’ambiance !

Baignade, soleil (dont il faudra malheureusement qu’il se protège beaucoup ayant une peau plutôt blanche !!), balades sur l’ile, canoë le soir quand il manque des citrons verts pour l’apéro… avec un si beau coucher de soleil au retour!! il n’en faut pas plus pour vite décompresser et se sentir loin de la vie parisienne !!

Après ce mouillage un peu touristique nous partons pour des cayes plus désertes pendant que, de son côté, Ranita est parti rejoindre le Rio Dulce.

Pour atteindre Robinson Island (rien que son nom me donnait envie d’y aller…), les crampes aux fesses se font ressentir… encore… le sondeur descend inexorablement jusqu’aux 1m40… ça fout la pétoche et nous sommes toujours étonnés de passer… naviguer avec du 2m au sondeur devient un soulagement, un luxe et un repos !!

Nous découvrons un mouillage sauvage de toute beauté.

Sayann devant l'ile de Robinson

Nous partons à la découverte de l’ile devant laquelle nous sommes ancrés ; à la nage, je découvre une épave impressionnante autant par sa taille que par son aspect quelque peu mystérieux…

puis nous atteignons une île qui aurait été un chantier de fabrication de bateaux… difficile à croire mais en effet nous trouvons une vieille rampe de mise à l’eau qui confirme ce que nous avions lu !!

Balade en canoë pour Grégoire et moi, il glisse sur l’eau des heures durant, propulsé par les coups de pagaie savamment orchestrés par nos petits bras musclés…

et c’est au cours de cette balade que nous apercevons un pêcheur nous saluant du bord d’une île que nous pensons déserte… nous y accostons pour y faire une rencontre étonnante : Roy nous présente Marcel et Captain je ne sais plus quoi … Il nous accueille avec beaucoup de gentillesse, est fier de nous fait visiter son semblant d’habitation et tout de suite quelque chose passe entre lui et nous… vous dire quoi ? je ne pourrais pas !! mais une poignée de main ferme, un regard appuyé et une dernière phrase à notre départ « Vous êtes quelqu’un de bien ! » nous laissent, autant Grégoire que moi, très émus et heureux d’avoir posé le pied sur cette île !

Le lendemain, autre mouillage superbe : Colson Caye !! nous jetons l’ancre encore en solitaire, mais là.. pas d’île à visiter, que de la mangrove dans laquelle il est plaisant d’évoluer en canoë…

par contre un spot de snorkeling est marqué sur toutes les cartes ! nous voilà donc partis en annexe mais nous avons beau chercher… point de fonds dignes d’un snorkeling ! alors autant se fier à la présence d’une barque de pêcheur plutôt qu’à la carte … et nous sommes en effet récompensés en découvrant des fonds coralliens de toute beauté habités par des poissons non moins magnifiques ! quant aux langoustes !! on en aura presque une indigestion !!

Après avoir fait le plein de solitude et d’îles désertes, nous partons retrouver la civilisation à Placencia !! enfin tout est relatif quant à la civilisation mais comme on nous l’avait dit, Placencia est une petite ville pleine de charme que beaucoup d’européens semblent avoir adopté pour y passer leurs vieux jours en toute quiétude !

nous mouillons devant un bar : le rendez vous de tous les marins soixante huitards du mouillage! un bar où la musique folk bat son plein et où le wifi du voisin marche très bien… et tout cela n’est pas pour me déplaire, bien au contraire !! (c’est bien beau la solitude !! mais le manque de wifi commence à se faire sentir !!)

Notre descente le long de la côte va bientôt s’achever puisque nous arrivons au dernier mouillage du Bélize où on nous a dit pouvoir faire la sortie du pays !!

Punta Gorda, où nous arrivons par une grosse houle et beaucoup de vent qui nous a pourtant cruellement manqué pendant ces dernières quatre heures de navigation !!

Sayann au mouillage de Punta Gorda

Le mouillage n’est pas très accueillant, mais nous repérons vite un bâtiment blanc arborant un drapeau bélizien ! En moins d’une heure nous avions jeté l’ancre juste devant la douane, été à terre en annexe (trempés jusqu’aux os), fait les papiers de sortie et nous étions revenus au bateau …